01- Alcibiade Majeur,
ou Premier Alcibiade,
Sur la nature de l'Homme,
ARISTOCLES-Platon
,

[Dialogue, ironique, maïeutique]
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structure

103 a - 104 e. Prologue p78/179
Socrate poursuit toujours Alcibiade de son amour, alors que tous ses anciens admirateurs, impressionnés par sa « supériorité » en tout domaine « ont lâché pied ». Pourquoi ? Parce qu'Alcibiade ne paraît pas satisfait des avantages qui sont les siens.

104 e - 106 a. Les espérances d'Alcibiade
Être tout-puissant à Athènes, et par là chez tous les autres Grecs, et même chez les Barbares. Socrate laisse entendre à Alcibiade qu'il pourrait l'aider à réaliser ses projets.

106 b - 109 c. Alcibiade à la question : quelles sont ses compétences ?
État des compétences d'Alcibiade : lire, écrire, jouer de la cithare, lutter. Or, sur cela, les Athéniens ne délibèrent pas. Quant à ce sur quoi ils ont besoin de conseils (architecture, mantique, médecine, construction navale), Alcibiade n'en a aucune connaissance.


Qu'à cela ne tienne : il prodiguera ses conseils sur ce qui semble ne réclamer aucune compétence technicienne, à savoir « les questions de guerre et de paix et en général, les affaires de la Cité ». Mais il faut, sur ces questions, savoir ce qui est juste.

109 c - 113 b. La connaissance du juste et de l'injuste
Alcibiade ne sait pas ce que sont le juste et l'injuste : il ne les a ni appris de quelqu'un, ni trouvés lui-même. Il ne peut donc conseiller les Athéniens sur ce qu'il ignore. Or cette ignorance, qui engendre le désaccord, est cause de bien des morts et de bien des combats.

113 c - 116 d. Le juste et l'utile
Les Athéniens ne délibèrent jamais sur ce qu'est le juste, mais sur ce qu'il est utile de faire. Là sera la compétence d'Alcibiade. Même

argumentation de Socrate : d'où a-t-il appris ce qu'il sait de l'utile ? Rapports du juste, du beau, du bien et de l'utile.

116 e - 118 b. L'ignorance qui s'ignore elle-même : la pire de toutes
La contradiction est signe d'ignorance. On ne se contredit pas sur ce qu'on sait ignorer, mais seulement sur ce qu'on croit savoir alors qu'on l'ignore. Or, si cette ignorance qui s'ignore porte sur les sujets les plus importants (le juste, le beau, le bien et l'utile), elle est « malfaisante et honteuse ». Ce mal est celui de la plupart de ceux qui sont « aux affaires ».
118 b - 119 a. Les politiques sont-ils savants dans leur art ? p121
À la différence du grammatiste, du cithariste, du pédotribe, véritablement savants dans leur art, les politiques sont incapables de rendre qui que ce soit savant en matière de politique. Périclès en est le meilleur exemple, qui a échoué en ce domaine, même avec ses propres enfants.

119 b - 124 a. Les rivaux d'Alcibiade
Vaut-il bien la peine d'apprendre et de s'exercer pour affronter des gens qui ne sont pas plus savants que soi ? Avant de répondre, encore faut-il savoir quels sont ceux que l'on doit affronter : les rois de Sparte et celui de la Perse. Fable ésopique du lion et du renard. Alcibiade n'a qu'une seule chance de l'emporter sur eux : en donnant à son âme tout le soin prescrit par le précepte delphique « Connais-toi toi-même ».

124 b - 127 c. À quoi faut-il s'appliquer ?
À devenir le meilleur possible pour avoir la capacité de commander dans la Cité, c'est-à-dire d'assurer sa bonne administration et sa sécurité. Or cela n'est possible que s'il y règne l'amitié et la concorde.

127 c - 130 a. Art politique et connaissance de soi p143
Mais qu'est-ce donc que cette amitié et cette concorde ? Sur ce point aussi Alcibiade est « dans un état d'ignorance honteuse ». Il
doit donc prendre soin de lui-même pour y remédier. Mais pour cela il faut être capable de distinguer le soi de ce qui lui appartient, et donc connaître le soi.

130 a - 132 b. L'homme c'est l'âme
Il convient de distinguer trois choses, l'âme, le corps, et l'ensemble qu'ils composent. D'où il ressort que l'homme c'est l'âme. C'est donc l'âme qu'il faut connaître. Reste à savoir comment.

132 b - 135 b. Le « Connais-toi toi-même »
Le paradigme de la vision permet, par comparaison, de comprendre le sens du précepte delphique : « L'âme aussi, si elle veut se connaître elle-même, doit regarder une âme, et, dans cette âme, la partie où réside l'excellence propre à l'âme, la sagesse, et autre chose à qui elle est semblable ». Ce n'est qu'à ce prix qu'Alcibiade pourra devenir l'homme politique dont manque la cité, parce qu'il saura ce dont elle a véritablement besoin : la justice et la sagesse.

135 b-e. Épilogue p171/179
La vie publique risque néanmoins de corrompre la bonne nature d'Alcibiade et de réduire à néant l'influence que Socrate peut avoir sur lui.
 
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